MODULE 4.2: Rôle du leader et de son ailier
Mettons tout de suite les choses au point ->
l'ailier n'est pas le fusible de son leader.
Le leader n'est pas plus important que son ailier.
L'ailier n'est pas moins important que son leader.
La paire n'est vraiment efficace que lorsque les deux pilotes se considèrent à jeu égal.
Au cours d'une mission, la notion de leader et d'ailier ne fait que définir le rôle de chaque pilote.
Si l'un ou l'autre ne joue pas son rôle, la paire est en danger.
En ce sens, les deux pilotes ont un rôle d'importance égale.
Pour assurer le meilleur déroulement possible de la mission, il est primordial que chacun joue son rôle.
Le rôle du leader est de donner les informations qui permettent au groupe de savoir quelle est la conduite globale à tenir :
- - position sur la carte
- - cap à suivre
- - altitude de vol à respecter
- - paramètres (tour moteur, pression d'admission, réglages radiateurs)
Le rôle de l'ailier est de respecter au mieux les consignes données par le leader.
Nous distinguons trois situations au cours d'une mission : situation de transit, situation offensive, situation défensive.
Le rôle du leader et de son ailier dépend de la formation adoptée.
I. Situation de transit1. Si le leader a demandé une formation serrée à son ailier (ce qui n'est pas une bonne option en transit), ce dernier doit se placer à une distance de 50 à 150 m de son leader. L'ailier ne prends pas l’initiative de rompre la formation sans l'autorisation du leader sauf en cas de force majeur. Dans cette configuration, le leader s'occupe de faire la navigation et check les six de la paire. L'ailier est concentré sur sa tenue de formation et ne s'occupe pas de la navigation.
2. Si le leader a demandé une formation de front à son ailier, ce dernier vole de front entre 500 et 1000 m de son leader et fait les changements de direction tactiques demandé par le leader. Le leader fait la navigation et l'ailier vérifie le positionnement donné par le leader (corrige si il y a lieu de le faire). Dans cette configuration toutes les évolutions dans le plan vertical doivent se faire de front (ex : montée, descente, Split S, Immelman). Tous les changements de directions doivent se faire en virage tactique. L’ailier doit se maintenir à la même altitude que son leader. Les deux pilotes doivent se surveiller toutes les cinq secondes.
II. Situation offensive1. Si le leader a demandé une formation serrée à son ailier, c'est le leader qui mène l'attaque. L'ailier suit son leader et attaque la même cible (si l'occasion se présente) mais ne doit pas se faire distancer par le leader. Si l'attaque de la cible compromet la tenue de formation, l'ailier doit renoncer à son attaque est reste concentré sur le suivi du leader.
2. Si le leader a demandé une formation de front à son ailier, l'attaque de la cible se fera à tour de rôle. Le pilote le mieux placé attaque en premier. L'autre pilote assure le visuel et la surveillance sur son équipier pendant sa passe de tir. Dès que le tir est effectué, les rôles s'inversent. Celui qui assurait le visuel et la surveillance passe à l'attaque et celui qui vient de tirer reprend le visuel et surveille son équipier.
III. Situation défensive1. Si le leader a demandé une formation serrée à son ailier (ce qui n'est pas une bonne option en défensif), il dois assurer la surveillance des six heure de la paire. En général c'est l'ailier qui est engagé en premier par ses six heure, le leader doit voir la menace arriver et annoncer quelle manœuvre doit faire l'ailier. Si c'est un break à gauche, le leader vire à droite, si c'est un break à droite, le leader vire à gauche (cela permet la séparation et une mise en formation de front rapide sur un cap opposé). Si c'est un Split S, le leader suit en Split S aussi.
2. Si le leader a demandé une formation de front à son ailier (bien plus efficace en défensif), le pilote qui voit la menace arriver, annonce à son équipier la manœuvre défensive à effectuer. Si c'est un break (déconseillé), il se fera vers l'intérieur de la formation. L'annonceur vire vers son équipier pour un demi tour ou pour reprendre le cap initial à l'initiative de l'équipier engagé (ceci pour assurer le maintient de la formation de front). Si c'est un Split S (conseillé), l'annonceur suit en Split S aussi. Les pilotes doivent se voir en permanence tant que la paire n'est pas extraite de la zone dangereuse. Il ne faut pas fixer son regard sur l'ennemi mais sur son équipier.
En toute circonstance, il est primordial de communiquer ses actions significatives (virage, montée, descente, tir), sans saturer la radio si possible...
Cette communication permet à votre équipier de s'assurer que l'avion qu'il voit est bien le votre.
Le manque de communication est votre pire ennemi.